Le Sonnet aux jonquilles de brocard bleu



Dans la noirceur lactée des fleurs de cerisiers,
Le blizzard ambrée se cambre, le marbre tremble,
Et les feux d’artifice ferme les yeux du lys enchevêtré
Dans la fraicheur des cascades qui enfin lui ressemble.

La réalité sépia d’un instant volé béni par des cheveux d’anges,
Lueur religieuse en l’aquarelle laineuse d’un crépuscule-ombrelle ,
S’émiette dans les prunelles soyeuses d’une coccinelle sur le Gange
Gris d’une fissure brodé sur une pierre tombale. La séraphine grêle

Se cache sous le noble cachet du lierre qui dort près du citronnier.
L’écureuil sort en silence de la gravure pour gouter le miel, reine
Des nénuphars nus dans le vivier moussue de la promesse bleuté.

Dès lors, les jours tissent sur l’âme et la peau le blason du calice.
Les muses aux joues rosés, à musique de guipure, galets lisses
Fait de poudre de géhenne, qui se reflètent dans la verrière de l’Eden.


Euphémie Alice Psyché