Les Cendres de l'Eden - Euphémie Alice Psyché

Portrait de Persifal, Jean Delville
Litanie Veneto

Le dragon tombe dans l’enfance de la nuit d’alumine
Alors que l’air rouge plonge dans le silence d‘Isis.
Le lierre de ses cheveux étouffe les frissons, épines
Des coquelicots ambrés, échos cambrés des reliques,
Dans le nid des lynx au cœur de physalis.

  
Die Büchse der Pandora

Dans les alcôves où sont détenues le squelette des nuages et le ronronnement des fleurs séchées, les tempes brûlent les temples ainsi que les sourires malades. La seconde tentacule de l’estampe enlise la force des vierges aux dents jaunies et au rire rauque dans une buée muette. Les sculptures à la blondeur de pétrole célèbrent le hasard criblé de balles. Comme le béton, la boite de Pandore sert de fondation.


L’encre des paupières

La calèche des couleurs roule sur une mare de crocs
Comme les larmes sur la route de la soie d’un visage blafard.
Le fouet du regard vitreux, gris et bruyant, s’abat quand la faux
Guérit de sa cécité nue, dans les ébats de l’âme du cauchemar.
 

Aubrun

Le crépuscule de sel admire la tulle encre des dernières étoiles qui font miroiter
La descente au paradis dans un bain de bave de serpent.
La craie noirâtre se répand sur le ciel aubrun aux reflets désargentés.
La cascade devient une bacchante baroque scintillant sur les bois des élans.